Tangui Jossic
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Illustration d'un article de La Lettre à Lulu, il y a quelques temps déjà.
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A voté ! Sans papier. En tous cas sans bulletin. Un écran, la liste des candidats, un bouton, une validation, et vote Nénesse ! Selon Chantal Enguehard, enseignante chercheuse en informatique du CNRS à Nantes, le système, pas fiable est à déconseiller fortement. Quoique agréées par l'Etat, mais selon un « cahier des charges nettement insuffisant », elle juge les quatre modèles disponible sur le marché sont « peu sûrs, vulnérables, faciles à frauder de manière indétectable et à grande échelle » et donc « incompatibles avec la démocratie ». Ces machines « peuvent être piratées en deux minutes, montage et démontage compris ». Pour vanter les mérites de leurs matériels, les fabricants et distributeurs mettent pourtant en avant le fait qu'aucun recours n'ait intenté contre ces votes électroniques. Et pour cause, l'ordinateur est seul garant de sa fiabilité et les juges administratifs demandent des preuves matérielles de la fraude, impossibles à produire. Un rapport d'universitaires hollandais tout récent a établi qu'« il est possible de connaître le choix d'un électeur en analysant les ondes électromagnétiques jusqu'à une portée de 25 m ». Bonjour l'intimité de l'isoloir. La seule parade à ces failles de sécurité informatique serait d'éditer un bulletin papier de contrôle faisant foi du vrai vote en cas de litige. Du coup, on se demande à quoi servent les satanées bécanes si elle doivent être redoublées par le bon vieux système.
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